Nunc Monspeliensis Hippocrates n°13
Septembre 2024
Collection
Nunc Monspeliensis Hippocrates
Description
L’année 2022-2023 de notre Société Montpelliéraine d’histoire de la Médecine a été particulièrement féconde, comme en témoigne ce numéro 13 du Nunc Monpeliensis Hippocrates.
Il s’ouvre sur un article de Francis Blotman sur les femmes médecins à travers l’Histoire. Une chronique sévère, car si, de nos jours, à la Faculté de médecine de Montpellier, 63 % de étudiants sont des étudiantes, l’accession des femmes aux études médicales fut un long et difficile cheminement. Et même si des médecins femmes ont existé durant l’Antiquité égyptienne ou grecque, avec, d’ailleurs, des statuts précaires et contestés, les femmes ont dû attendre la fin du XIXe siècle pour être officiellement admises dans les universités, facultés ou écoles de médecine.
Aussi, sommes-nous heureux de dédier ce numéro de notre revue aux femmes médecins. Notre couverture met en exergue certaines de ces pionnières qui ont su arracher l’autorisation d’étudier la médecine dans les universités du monde occidental.
Y sont représentées, de gauche à droite, Agnès McLaren, première femme médecin diplômée à Montpellier (1878), Elizabeth Blackwell, première femme médecin diplômée aux Etats-Unis (1849), Madeleine Brès, première femme médecin diplômée en France (1875) et Glafira Ziegelman, première femme interne (1897), puis chef de clinique (1903) à Montpellier. Et en écho plus actuel, mais tout aussi symbolique, figure sur notre quatrième de couverture, la photographie d’Isabelle Laffont, première doyenne de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes (2021).
Les deux articles suivants concernent des catégories particulières d’étudiants de notre École : les étudiants juifs de la fin du XIXe à la fin de la Deuxième guerre mondiale (par Carol Iancu), et les médecins polonais en exil au XIXe siècle (par Maria et Bernard Vayssade), deux articles qui attestent de l’ouverture au monde qui a toujours caractérisé l’École de Médecine de Montpellier. Celui sur les étudiants juifs porte également témoignage de son rôle dans la féminisation de la profession médicale : nous y apprenons, par exemple, que 26 % des Doctorats d’université de la faculté de médecine de Montpellier entre 1902 et 1939, ont été obtenus par des étudiantes juives, principalement originaires de Russie.
Les deux articles suivants sont consacrés à de grandes figures de notre École : les Granel, une famille de médecins et botanistes sur cinq générations (par Philippe Albou) et Pierre Richer de Belleval, fondateur du Jardin des Plantes de Montpellier (par Thierry Lavabre-Bertrand).
Philippe Courtet et Hélène Lorblanchet glorifient ensuite Xavier Atger et son exceptionnelle collection de dessins donnée à notre faculté au XIXe siècle ; ils en démontrent l’intérêt de l’art pour le développement de l’esprit d’observation des étudiants en médecine.
Enfin, Marc Martin nous rapporte à son tour l’itinéraire du Médecin-principal des Armées Maxence Audouard, diplômé de notre École, et confronté aux grandes épidémies de la période pré-pastorienne du XIXe siècle.
Au nom du bureau de la Société Montpelliéraine d’Histoire de la médecine, je vous souhaite une bonne lecture.
Jean-Pierre Dedet
Rédacteur en chef
Caractéristiques
Éditeur | SAURAMPS MEDICAL |
Collection | Nunc Monspeliensis Hippocrates |
Date | 15/09/2024 |
Pages | nc |
Taille | 21 x 29,7 |
Type de reliure | Broché |
ISBN | 9791030304510 |