Actualités en échographie de l'appareil locomoteur - Tome 8

Guillaume Mercy, Philippe Grenier, Delphine Zeitoun-Eiss, Jérôme Renoux, Jean-Louis Brasseur

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur - Tome 8

Collection

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur

Description

L’échographie de l’appareil locomoteur va certainement se modifier de manière considérable ces prochaines années ; il ne s’agit pas de modifications scientifiques mais bien de la manière dont les examens seront réalisés.

Actuellement, dans notre pays, ce sont les médecins qui effectuent, de manière quasiment exclusive, les actes d’échographie ce qui nous différencie des anglosaxons qui font largement appel à des sonographers pour la réalisation de leurs examens.

Depuis plusieurs années, les manipulateurs radio revendiquent le droit de faire des échographies. Cette volonté s’opposait à notre vue médicale de l’échographie considérant qu’un examen en temps réel ne pouvait en aucun cas être délégué sous peine de risquer de passer à côté du diagnostic.

Après concertation regroupant les différents acteurs concernés par la discipline, un consensus semble se dessiner avec la création d’une “échographie d’acquisition”, effectuée par un manipulateur non médecin, devant être secondairement validée par le médecin effectuant le compte rendu et responsable de l’acte.

En échographie de l’appareil locomoteur, outre le caractère dynamique, le nombre de régions cibles (épaule, bras, coude, avant-bras, poignet, main) et les connaissances anatomiques encyclopédiques nécessaires à leur étude paraissaient peu compatible avec cette nouvelle démarche. En y réfléchissant “honnêtement”, on se rend compte qu’avec 120 coupes de base, on couvre la quasi-totalité des structures à analyser ce qui revient à effectuer 5 à 10 coupes par organe étudiés. Il existe actuellement un consensus pour dire que ces coupes doivent être réalisées systématiquement et de manière comparative pour rendre nos examens plus homogènes et plus performants.

Ces clichés comparatifs ainsi que l’interrogatoire du patient pourraient très facilement être délégués à un manipulateur à condition qu’il ait acquis, par une formation spécifique, les compétences nécessaires à la réalisation de ces coupes. Le médecin réaliserait l’examen dans un second temps en se focalisant sur les éléments pathologiques et en effectuant les clichés supplémentaires nécessaires au diagnostic.

Il paraît évident qu’une telle organisation permettrait de gagner du temps dans notre discipline fort chronophage et améliorerait la qualité “iconographique” de nos examens en présentant des clichés lisibles, comparatifs, bien annotés, permettant une relecture secondaire ; bref un examen d’imagerie correctement effectué. Cette complémentarité entre une échographie d’acquisition réalisée par le manipulateur et validée par un complément diagnostic réalisé par le médecin faisant le compte rendu, responsable de l’examen, semble plus efficace que notre pratique actuelle et aboutirait secondairement à une standardisation susceptible de diminuer le caractère opérateur dépendant et d’augmenter la qualité globale des examens. Ne nous leurrons pas, la différence entre les échographistes restera grande car c’est le diagnostic final sur le compte rendu fera toujours la différence !

Il y aura, bien entendu, toujours l’écueil de l’examen réalisé par le seul manipulateur et interprété secondairement au vu des images, sans contrôle médical réel de l’acte, mais les confrères prescrivant les examens échographiques auront vite fait de repérer ce genre de praticien.

Avec ce style d’évolution vers une pratique associée, efficace, l’échographie ne sera pas différente des autres techniques d’imagerie ; en effet, elles associent l’acquisition des données (éventuellement en scopie) effectuée par un manipulateur et son complément diagnostic médical. Cela ne signifie en aucun cas que l’effort d’apprentissage de la technique doit être négligé par les médecins ; on ne peut vérifier le travail d’un autre que si on est capable de le faire mieux que lui ! 

Rendre les examens plus homogènes, mieux présentés, en gagnant à la fois du temps et de l’efficacité diagnostique, voilà le challenge de l’échographie de demain !

Comme notre discipline évolue en permanence, ce qui la rend passionnante, le livre de cette année, regroupant les communications de la journée d’imagerie de l’appareil locomoteur de la Pitié-Salpêtrière, comporte de nombreux sujets inédits.

Des confrontations écho-anatomiques et écho-IRM permettent de mieux appréhender des structures parfois mal connues. Qui aurait pu penser il y a quelques années à faire un chapitre sur le muscle dentelé antérieur, le nerf thoracique long, le deltoïde ou le faisceau latéral de l’aponévrose plantaire alors que ces structures passent chaque jour sous notre sonde ? 

A la lecture des commentaires des participants au congrès de l’année passée, des lectures ont été insérées permettant de faire le point sur certaines structures. Comme on nous l’a demandé, elles concernent le coude dont Gérard Morvan fait la synthèse, le ligament collatéral médial et les ischiojambiers.

Au niveau du membre inférieur, une équipe lyonnaise fait le point sur le problème difficile du conflit postopératoire entre le cotyle et le psoas alors que l’équipe marseillaise nous fait découvrir une pathologie sous-cutanée de la cuisse qui en étonnera plus d’un. Deux chapitres sont consacrés au genou faisant le point sur l’apport de l’échographie dans la pathologie fémoropatellaire et dans celle du tendon quadricipital.

Au niveau de la cheville et du pied, outre le ligament collatéral médial et le faisceau latéral de l’aponévrose plantaire déjà cités, une équipe bordelaise nous montre son expérience dans les conflits antéromédiaux et Jacques Malghem nous fait découvrir le pseudo-anévrysme compliquant parfois l’entorse de la cheville.

Pour le membre supérieur, Denis Jacob fait le point sur un sujet capital : les pièges en échographie de l’épaule et Thierry Puttemans nous apprend les différentes manoeuvres à effectuer lorsqu’un syndrome du défilé est suspecté ; vu l’intrication fréquente de la symptomatologie des patients à ce niveau, cela nous aidera dans bien des cas ! Le coude est abordé par la synthèse déjà citée mais aussi par le team bordelais qui nous démontre l’intérêt de l’injection de concentré plaquettaire dans le traitement des épicondylalgies rebelles. Une équipe helvético-dijono-bretonne nous précise aussi tout l’intérêt de l’échographie dans l’étude de l’hamatum et de son hamulus. 

En pathologie musculaire, outre le deltoïde, les ischiojambiers et le dentelé antérieur déjà cités, Jérôme Renoux nous montre l’importance de la classification échographique des lésions musculaires pour prévoir le temps d’arrêt du sportif et éviter les récidives par une remise sur le terrain trop précoce.

Pour les nerfs, outre le chapitre sur le long thoracique, une équipe strasbourgeoise aborde le suivi de la section des nerfs périphériques. La pathologie tumorale fait l’objet d’un chapitre sur les aspects atypiques et trompeurs que peuvent prendre certains kystes. Enfin, et ce n’est certainement pas le moins intéressant, Bénédicte Daenen nous fait le point sur le Doppler du tendon pathologique.

Ce huitième tome comporte donc 20 chapitres qui montrent la diversité, l’évolution permanente mais aussi la difficulté de notre échographie de l’appareil locomoteur. 

Bonne lecture

Jean-Louis Brasseur

 Table des matières

Le coude ? Connais pas… G. Morvan, V. Vuillemin, H. Guerini, M. Wybier, P. Mathieu, F. Zeitoun, P. Bossard,  F. Thévenin, F. Préault, S. Merran, P. Stérin

Imagerie du muscle deltoïde V. CréteurAMadani, S. LouryanR. Kadi

Echographie et IRMdans le suivi postopératoire des sections nerveuses périphériques MOhanaAMoussaouiTMoser, P. Liverneaux, J.-LDieteman

Muscle dentelé antérieur et nerf thoracique long : un couple discret ! ALhoste-Trouilloud, J.-L. Brasseur

Les manoeuvres de détection du conflit cervico-thoraco-brachial T. PuttemansV. Scavee

Exploration ultrasonore des pathologies de l’hamulus de l’hamatum et de son environnement RGuillinD. JacobAMarchand, S. Bianchi

Intérêt pronostique de la classification des lésions musculaires traumatiques J. RenouxGMercyDMaiza, P. ThelenDZeitoun-Eiss, J.L. Brasseur

Rôle de l’échographie dans le traitement des épicondylalgies latérales PhMeyerA. SilvestreL. PesquerM.HMoreau-DurieuxG. Paris

Echographie de l’épaule : pièges et astuces D. JacobM. Cohen

Tendinopathie et Doppler : tout a-t-il été dit ? B. Daenen, K.VLuGHouben

Le ligament collatéral médial de la cheville GMercy, J. RenouxDZeitoun-Eiss, J.-L. Brasseur

Pseudo-anévrysmes après entorse de la cheville J. Malghem, P. Goffette, F. Hammer, J. EMouedden, P. Omoumi, F. LecouvetB. Vande Berg

Le faisceau latéral de l’aponévrose plantaire M. Court-PayenMHaugegaard, J. Tranum-Jensen

Apport de l’échographie dans le conflit PTH-iliopsoas : l’expérience lyonnaise O. Fantino, J. Borne, B. Bordet, J.-C. Bousquet

Aspect atypique des kystes mucoïdes ou “arthro-synoviaux” C. Parlier-CuauD. PetroverLLaouisset, S. Touraine, J.-M. Sverzut, J.-DLaredo

Lipoatrophie semi-circulaire de la cuisse M. Cohen

Approche échographique du syndrome fémoropatellaire F. LapegueA. Ponsot, C. BarceloM. FouratiDLabarre, J. VialH. ChiavassaJ.-J. RailhacN. Sans

Echographie du conflit antéromédial de cheville L. PesquerM.HMoreau-Durieux, P. Meyer, S. Guillo, S. Jambou

Anatomie et lésions distales du tendon quadricipital R. CampagnaHGuerini, J. Rousseau, F. TheveninGMorvanM. Soubeyrand, J.-L. Drapé

Anatomie échographique et pathologie des ischiojambiers  J.-L. Brasseur, J. RenouxGMercyVGaultDZeitoun-Eiss

Index cumulatif

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Caractéristiques

Éditeur SAURAMPS MEDICAL
Collection Actualités en échographie de l'appareil locomoteur
Date 18/12/2011
Pages 317
Taille 24,0 x 16,0
Type de reliure Broché
ISBN 9782840237587